C’est en regroupant des archives, dans le dessein d’écrire un livre sur la vie et la mort des imprimeries des régions jurassiennes et des environs de Bienne que je suis « tombé » sur Max Robert.

Dieu que j’aurai voulu connaître ce gaillard !

Dès le début de la lecture de sa biographie, le personnage m’a séduit, je ne sais pas pourquoi. Peut-être sa bonhomie. En tant qu’artiste, son parcours de vie m’a touché, et c’est surtout sa démarche en tant que typographe et éditeur d’art qui m’a motivé à en savoir plus… Il est vrai que j’ai toujours été attiré par les gens passionnés, visionnaires et surtout très humains.

Dans la vie, il est des événements, des rencontres fortuites et des signes qui éclairent votre chemin ; il suffit d’ouvrir ses sens et de se laisser guider. Et lorsque j’ai à nouveau rencontré Hélène, la fille cadette de Max, avec qui j’avais déjà travaillé dans les années 1990, j’ai interprété cela comme un signe et j’ai donc décidé d’écrire ce livre.

Dans cette monographie, je n’ai pas voulu traiter le sujet de l’homme politique. Ce qui m’intéresse particulièrement, ce sont les livres d’art et le parcours de l’amoureux des arts. Ce recueil a été écrit par un typographe, par un homme qui aime passionnément l’art, lire, écrire et rencontrer les gens, et il me semblait, avant tout, nécessaire de laisser une trace plus concrète du passage de Max Robert sur Terre, et pour moi, elle avait la forme de ce livre.

Mais avant de découvrir la vie trépidante de Max Robert, j’ai voulu également vous faire voyager sur les chemins du papier et dans le monde de la typographie, parce que ces deux domaines sont nécessaires à la fabrication de bons livres.

Je vous souhaite bon voyage dans le monde de l’art noir...

Avant-propos de Steve Richard