No 34 – Renan
épuisé
Description
L’histoire du monde, ce n’est pas seulement, Dieu merci, celle des batailles plus ou moins glorieuses, des intrigues de cour, de la haute (?) politique. On s’est aujourd’hui persuadé qu’un autre aspect de l’histoire des hommes est tout autant, si ce n ‘est plus, significatif: la vie quotidienne des gens dans leurs cités et leurs régions, dans leurs conditions particulières d’habitat et de travail, au gré de leurs façons propres d’affronter ces circonstances primordiales de l’existence que sont la naissance et la mort, et, entre deux, la quête difficile de la subsistance et peut-être du bonheur.. .
A plusieurs reprises déjà, la revue Intervalles s’est aventurée à illustrer certaines de ces perspectives. On a ainsi dégagé, non seulement un inventaire d’événements souvent mal connus ou le portrait de personnages représentatifs, mais aussi des faits de civilisation inhérents à la population autochtone (vie sociale originale, vocabulaire local, comportements caractéristiques, etc.).
C’est un projet similaire que réalise le présent fascicule, consacré à Renan « d’hier à demain ». Le passé, plus ou moins lointain ou récent, s’y trouve évoqué à travers le souvenir et l’œuvre d’Auguste Droz, que Hughes Richard tient pour le premier vrai poète jurassien, en la personne d’Ami Girard, l’une des chevilles ouvrières de la Révolution neuchâteloise de mars 1848, par les circonstances qui marquèrent l’ouverture de la ligne de chemin de fer Sonceboz-La Chaux-de-Fonds, enfin par le rappel des conditions d’enseignement aux Convers au temps de la mobilisation. Le Renan d’aujourd’hui, vivant, actif, plein d’initiative, fait la pa1t belle à l’expression culturelle, ainsi qu’en témoignent les réalisations du groupement Vivre Art Renan, auxquelles fut associé le sculpteur Piero Travaglini, et la présence de l’artiste peintre Esther Lisette Ganz, qui y a trouvé les conditions requises pour son travail. Autre aspect du présent: l’enquête menée par Simone Oppliger auprès des immigrés installés, à demeure ou provisoirement, à Renan2. Quant à l’avenir du village, n’est-il pas fortement lié au problème, si âprement discuté, d’une route qui, par le vallon des Convers et un tunnel en direction du pays de Neuchâtel, relierait l’Erguel à la Suisse romande, voire à la Franche-Comté – projet auquel M.-H. Krebs dédie un vibrant plaidoyer?
Qu’appert-il de tout cela? Renan, solidement ancré sur le flanc nord de la vallée, offre à la vue un vaste horizon sur l’ensemble de l’Erguel. Cette situation semble avoir conféré à sa population deux qualités essentielles: le sens de l’enracinement, de l’effort nécessaire à toute survie sur le sol même de la petite patrie, et en même temps l’aptitude à ne pas se confiner dans une médiocrité villageoise, à voir les choses de haut et au-delà des limites vicinales. Mais, sur son aire élevée, Renan se situe aussi à proximité d’une barrière naturelle qui semblerait vouloir l’enfermer sur lui-même: d’où, par réaction, le goût de s’affirmer ingénieux chez soi et audacieux à franchir les obstacles.
Ce haut lieu apparaît ainsi, tout à la fois, comme une terre où on naît et s’installe et comme une étape vers d’autres horizons, vers d’autres dimensions. Bel exemple d’une agglomération où un présent bien vivant confirme l’héritage vivace du passé et conditionne l’élan vital vers l’avenir.
Informations complémentaires
Poids | 385 g |
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Dimensions | 17 × 25 × 0.9 cm |
Version |
Sommaire
Gil Baillod | Ami Girard dans les pas de la Révolution |
Simone Oppliger | Racines et rencontres |
Catherine Krüttli-Tüscher | Halte à Renan |
Dominique Eggler | Vivre – Art – Renan |
Eric Oppliger | Sculpture – Environnement |
Catherine Krüttli-Tüscher | Espaces colorés |
Hugues Richard | Journal des Convers |
Hugues Richard | Auguste Droz de Renan |
Thérèse Kiener | D’hier à demain |
Juliette d’Arzille | Parmi les livres |
Michel-Henri Krebs | Terre artères |
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