N° 108 de la revue Intervalles
Fortifications des brigades frontière 2 et 3 dans le Jura et le Jura bernois
Fortins, tétrapodes « Toblerone », barrages antichars « Rails » ; impossible de ne pas les voir dès que l’on se déplace dans le Jura bernois et le Jura. Chacun sait que ce sont des reliques de la Seconde Guerre mondiale. Mais qu’en est-il exactement ?
Intervalles a réuni une équipe de spécialistes et de passionnés qui expliquent les principes tactiques qui ont guidé la construction de ces «bunker». Les conditions de vie des soldats des brigades frontière 2 et 3 qui ont, pour partie, construit et ensuite servi autour et dans ces ouvrages, étaient dures et ce numéro est aussi un hommage à ces hommes.
Intervalles leur avait déjà rendu hommage avec le numéro 71 (hiver 2005, épuisé) « L’histoire c’est (aussi) nous », à travers une vingtaine de témoignages de ceux qui ont vécu la mobilisation de 1939-1945 sur les terres jurassiennes, en particulier à la frontière franco-suisse. Claude Torracinta avait produit une introduction critique quant à l’attitude de la Suisse durant le conflit, alors que Roland Stähli retraçait en grandes lignes les années d’avant-guerre jusqu’à la mobilisation.
S’il est épuisé en version papier, ce numéro, qui complète le numéro qu’Intervalles consacre aujourd’hui aux fortifications, peut être téléchargé au format PDF sur le site www.intervalles.ch.
Ce n’est pas la première fois qu’Intervalles se penche sur les traces que le promeneur rencontre au détour d’un chemin. Le numéro 101 (printemps 2015) était consacré aux « Châteaux de l’ancien Évêché de Bâle » ou du moins aux traces laissées par ces « fortifications » du Moyen Âge.
Le numéro 75 (automne 2006) intitulé « Traces du passé » était consacré à quelques-unes des 1600 bornes que comptent les régions jurassiennes. Si la borne en elle-même ne peut être considérée comme une fortification, elle représente néanmoins une autorité qui indique clairement, sur le terrain, les limites des propriétés. Or, ce sont souvent ces limites qui sont à l’origine de conflits.
Il n’y a pas de guerre sans paix. En 1902, Albert Gobat et Elie Ducommun, à l’origine du Bureau international de la Paix à Berne et de la Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté à Genève, recevaient le Prix Nobel de la paix.
En automne 2002, Intervalles leur a consacré le numéro 64, « Pacifisme », avec une préface du conseiller fédéral Joseph Deiss. Une édition fort intéressante qui parle non seulement de la paix, mais aussi de l’utopie de la paix universelle, des espoirs de paix, de l’anarchie et de notre neutralité.
Pour Intervalles, parler des fortifications n’est donc pas anodin, mais s’inscrit dans une démarche volontaire qui permet de tisser les liens de notre histoire à travers les siècles.
Dans le numéro 107 consacré aux traces laissées par les Gallo-romains dans nos régions, on découvre que les Romains avaient confié aux Rauraques la défense, contre les invasions barbares, des défilés jurassiens et du plateau qui descend jusqu’aux Vosges. C’est précisément cette zone stratégique que les brigades frontière 2 et 3 devaient défendre durant la Seconde Guerre mondiale.
Les « fortifications » sont souvent source d’interrogations. De quand datent-elles, à quelle stratégie répondent-elles, qui les a construites ? Elles ont un goût d’interdit et de mystère qui attise la curiosité. Or depuis quelques années et suite aux différentes réformes de l’Armée suisse, elles se sont ouvertes et sont devenues publiques. Elles sont même vendues à des privés qui les réaménagent à d’autres fins ou à des associations qui souhaitent préserver ces vestiges d’un passé pas si lointain. C’est un phénomène qu’on observe un peu partout en Europe, y compris sur la Ligne Maginot ou dans les Ardennes.
Ce numéro 108 d’Intervalles répond aux questions que se pose le lecteur et le fait entrer dans les coulisses de notre défense nationale. Après la lecture de ce numéro, le promeneur regardera différemment ces grises sentinelles immobiles.
Deux balades spécialement concoctées par les auteurs sont proposées en fin de volume pour aller à la rencontre de ces vestiges de béton.

Descriptif technique
Format 170 x 250 mm
Contenu 130 pages
Illustrations N/B et couleurs
Prix de vente
CHF 30.- + frais de port
ISSN 1015-7611
Sortie: 18 octobre 2017
Visuels
No 108 – Système de ravitaillement en eau du Chételat
Une particularité de l’ouvrage du Chételat, du contre-ouvrage du Gy et d’un fortin d’infanterie du Vorbourg, c’est leur système de ravitaillement en eau.
No 108 – Bunker garde extérieur du Chételat
Un fortin d’infanterie a une autonomie réduite et et sa défense nécessite une garde extérieure distincte de l’équipage ainsi que des renforcements du terrain.
No 108 – La galerie principale du Chételat
La galerie principale du Chételat d’une longueur de 55 mètres. L’épaisseur du béton et du rocher protège l’équipage contre les tirs d’armes lourdes et les bombardement aériens.
No 108 – Les galerie des Forges
Aux Forges, les galeries ne sont pas bétonnées mais simplement creusées dans le rocher.
No 108 – Système de filtration
Un système simple mais efficace de filtration, de ventilation et de surpression empêche les gaz de combat de pénétrer dans l’ouvrage.
No 108 – Mitrailleuse 1951 à la forteresse du Chetelat
La mitrailleuse 1951 de 7,5 mm qui se trouve dans tous les ouvrages.
No 108 – Canon antichar 9 cm du Chételat
Le canon antichar 1950 de 90 mm sur affût à flasques. Pendant les tirs, les servants doivent porter un masque de protection branché sur le système de ventilation de l’ouvrage.
Nous vous prions d’indiquer la source de ces images. L’usage de ces images est limité à l’illustration d’un article concernant ce numéro de la Revue Intervalles. Elles ne peuvent en aucun cas être utilisées à d’autres fins.