No 97 – Littérature XV

Il paraît que les jeunes n’aiment plus lire. A l’ère des nouvelles technologies et dans une société de l’efficacité, quel esprit halluciné pourrait encore se préoccuper de ce ramassis d’histoires et de rêveries communément appelé littérature? Il paraît aussi que les jeunes ne savent plus écrire, sauf évidemment des messages niais tru és de fautes d’orthographe sur leur téléphone portable auquel ils s’agrippent désespérément.

Le numéro d’Intervalles que nous vous présentons aujourd’hui dément ces préjugés futiles et l’annonce de la fin apocalyptique de la littérature dans les nouvelles générations. C’est le quinzième numéro dédié à la création littéraire en un peu plus de trente ans, et force est de constater que l’écriture se porte très bien dans l’arc jurassien. Il est enthousiasmant de penser que la création littéraire se perpétue, avec une profusion d’idées, une fraîcheur et une énergie impressionnantes. L’écriture subsiste, souvent libérée des contraintes et sans complexe, poétique et intelligente. Les jeunes ont des choses à exprimer, et ils les expriment bien. Ils maîtrisent même l’imparfait du subjonctif… c’est tout dire!

Ce numéro se place dans une continuité. Aux côtés d’auteurs reconnus qui nous ont fait l’honneur de leur contribution, nous trouvons de jeunes talents qui commencent leur carrière littéraire. Certains d’entre eux ont déjà été distingués par des prix prestigieux, d’autres étudient encore pour trouver un style propre, tous nous procurent un vrai plaisir de lecture.

Pour terminer, nous tenons à remercier chaleureusement tous les auteurs qui ont collaboré à ce numéro, ainsi que Jean-Pierre Gerber pour les illustrations qu’il nous a livrées, et souhaitons à nos lecteurs, jeunes et vieux, un agréable moment de détente et de découverte.