No 19 – Robert Walser
épuisé
Description
La publication de ce fascicule consacré à Robert Walser n’a pas de justification extérieure à elle-même. Le centenaire de la naissance de l’écrivain a été fêté quand il devait l’être, en 1978, à Zurich.
Le trentième anniversaire de sa mort aurait dû être rappelé à Noël de l’an dernier. Tout au plus pourrait-on se raccrocher à la parution, il y a cinquante ans, non pas même d’une œuvre originale de Walser (qui n’écrivait plus depuis son entrée à l’asile d’Herisau, en 1933), mais, par les soins de Carl Seelig, d’un choix de textes, Grosse kleine Welt. Au surplus, peu importe: on verra, plus loin dans ces pages, quels étaient les sentiments de Robert Walser au sujet des anniversaires et autres commémorations…
Plus fondamentale, notre motivation s’inspire du fait qu’un écrivain de l’importance de Robert Walser, qui est né à Bienne, qui y a fait ses classes et son apprentissage, qui est revenu y passer sept ans après divers séjours en Suisse et à l’étranger, qui s’est abondamment inspiré de ses promenades dans le Seeland et le Jura bernois, voit son œuvre rester aujourd’hui encore fort peu connue dans notre région. Il y a là quelque chose de décevant, pour ne pas dire de choquant, et d’autant plus si on sait, par exemple, que les lecteurs de langue italienne ont accès depuis nombre d’années à la majeure partie de l’œuvre walsérienne ou qu’un érudit chinois est en train de traduire L’homme à tout faire à l’intention de ses compatriotes!
Cette situation découle évidemment d’une certaine politique de l’édition de langue française au long des temps où Paris décidait quasiment de tout. Depuis quelques années, par bonheur, une évolution s’est amorcée dans ce domaine, qui s’est récemment accentuée. Il nous a semblé pouvoir y apporter notre contribution, en proposant à l’attention de nos abonnés, au-delà des traductions de romans qu’ont fait ou font paraître de grands éditeurs, une série de ces textes brefs qui constituent une part abondante et si caractéristique de l’œuvre de Walser.
Toutefois, on n’entre pas sans autre dans le monde, réel ou transposé, où nous entraîne l’auteur des Prosastücke: Gilbert Musy, par son essai biographique, et Wilfred Schiltknecht, avec son étude critique sur le rayonnement de Walser, nous y servent de guides. On constatera également que nous avons voulu enraciner mieux encore notre entreprise dans la contrée même où elle a été conçue, en faisant appel, pour la mener à bonne fin, non seulement à des traducteurs professionnels (Christine Kübler, Walter Weideli, Gilbert Musy), mais à des amateurs (aux deux sens du terme), eux aussi liés de près, comme Robert Walser, à Bienne et au Jura bernois.
Informations complémentaires
Poids | 232 g |
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Dimensions | 17 × 25 × 0.5 cm |
Version |
Sommaire
Wilfred Schiltknecht | Sur le rayonnement de Robert Walser |
Gilbert Musy | Robert Walser, petite prose pour une longue vie |
Robert Walser traduit par Richard Walter | Lettre d’un poète à un Monsieur |
Gilbert Musy | Six petites histoires |
Walter Weideli | Incendie de théâtre |
Jean-Roland Graf | La Couturière |
Francis Bourquin | Ville étrange |
Christine Kübler | Deux tableaux de mon frère |
Christine Kübler | Mon père |
Walter Weideli | Lettre d’un père à son fils |
Jean-Roland Graf | La pierre aux Sarrasins |
Christine Kübler | Une ville |
Christine Kübler | Rêve (II) |
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