No 116 – Werner Renfer, poète vivant
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No 116 – Werner Renfer, poète vivant

CHF 30.00

Description

D’une pierre, on peut faire un poème

Ce numéro de la revue Intervalles voit le jour en même temps que la seconde exposition organisée par la Bibliothèque cantonale jurassienne (BiCJ) à Porrentruy et entièrement consacrée au poète et écrivain jurassien, Werner Renfer (1898-1936)2. Pourtant, ce recueil n’est pas un catalogue d’exposition, mais bien un autre moyen de se plonger dans l’œuvre du poète. Conserver une trace durable d’un événement éphémère et élargir la visibilité de cet auteur polymorphe, telle est l’ambition de la bibliothécaire cantonale, Géraldine Rérat-Oeuvray, en respect des volontés de la famille Renfer.

La BiCJ agit concrètement à la mise en valeur de l’œuvre du poète natif de Corgémont, depuis 1986, année de la donation du Fonds littéraire Werner Renfer, par ses fils Jacques et Marcel. C’est grâce à Benoît Girard, premier bibliothécaire cantonal de la République et Canton du Jura, et aux liens qu’il a tissés avec le généreux donateur Marcel Renfer, que l’institution jurassienne a pu ouvrir les portes de l’Espace Renfer, en décembre 2016, à l’Hôtel des Halles à Porrentruy.

Depuis quelques années, les événements autour de Renfer se succèdent et le public est de plus en plus réceptif. À l’Espace Renfer, le bouche-à-oreille fonctionne entre bibliothécaires, étudiants, lecteurs et visiteurs. L’homme aux petites lunettes rondes, représenté sur une photographie qui surplombe le bureau d’accueil, assis devant son manuscrit une plume à la main, n’est plus un inconnu. « Ah oui Renfer, j’en ai entendu parler ! » Que de chemins parcourus depuis ses premières publications en 1933. Hannebarde, La Beauté du Monde et La Tentation de l’Aventure, trois ouvrages majeurs édités la même année presque dans l’anonymat, ont trouvé la reconnaissance qu’ils méritent.

Cette revue ne pouvait voir le jour sans l’implication de Patrick Amstutz, spécialiste de l’oeuvre de Renfer, lui-même poète et conférencier brillant. Marqué par les projets éditoriaux de Pierre-Olivier Walzer et touché autant que Roland Stähli et Hughes Richard par la richesse et la diversité des écrits de Werner Renfer, Patrick Amstutz a repris le flambeau depuis une vingtaine d’années et travaille aux éditions des Œuvres complètes. Jean-Baptiste Para, Laurent Fourcaut, Martin Neuenschwander, Nathalie Ogi, Joëlle Mora et Barbara Traber sont les six auteurs que Patrick Amstutz a sollicités pour ce numéro d’Intervalles, puisqu’ils partagent la même passion de la littérature renférienne.

De son côté, la BiCJ a donné carte blanche aux membres d’un collectif d’artistes. Antoine Rubin, Colin Raynal, Jules Raynal et Magali Dougoud ont été choisis pour la réalisation d’une exposition qu’ils ont intitulée « Le Dialogue ininterrompu ». Une seule contrainte était celle de porter un regard actuel sur l’univers de Renfer, le projetant de ce fait dans le XXI e siècle. En plus des quatre membres du collectif qui proposent des textes et visuels inédits, spécialement réalisés pour Intervalles, Camille Kaiser et Vera Trachsel présentent une série de montages photographiques tout aussi récents.

Ainsi, ces quelque 140 pages s’articulent autour d’une quinzaine de contributions d’auteurs de tous horizons : écrivains, artistes, anthropologue, journaliste, professeurs, traductrice remplie d’amour pour la poésie de Renfer, bibliothécaire ouvrant les archives d’un homme soucieux de transmettre. Autant de plumes pour autant de questionnements, de propositions inédites, de regards posés sur les pages de celui qui a consacré sa courte vie à l’écriture.

La diversité des contributions montre une fois encore la grande richesse de l’œuvre de Renfer que l’on peut appréhender de différentes manières. Il y est question de la femme, du regard posé sur elle, de Germaine, épouse bien-aimée et conseillère avisée, du surréalisme, de la saveur de l’Ovomaltine, du peintre Albert Schnyder, de la condition de l’artiste, du rôle du poète, de l’attachement à un lieu, d’un funiculaire… tant de sujets inspirés qui collent parfaitement à la vie.

Ce recueil se veut une caresse légère, un message à un ami, un ensemble de questionnements sensibles, exigeants, provoquants, érudits. Il n’en fallait pas moins pour honorer Werner Renfer, considéré par Pierre-Olivier Walzer comme le premier auteur jurassien à prendre la poésie au sérieux. Il n’y a pas si longtemps.

À celui qui a fait d’une pierre un poème.

Préface d’Aline Rais Hugli

Informations complémentaires

Poids 322 g
Dimensions 17 × 25 × 1 cm
Version

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Sommaire

Préface Aline Rais Hugi 9
Modestie et grandeur de Werner Renfer Jean-Baptiste Para 12
Montages photographiques Camille Kaiser 20
De la jeunesse ou de l’ardeur (rhapsodie) Patrick Amstutz 24
To do list for Renfer Vera Trachsel 40
Histoire de Marie : un conte à rebours Laurent Fourcaut 50
La femme chez Werner Renfer… Martin Neuenschwander 62
Lettre à Werner Renfer Antoine Rubin 74
Germaine ou la beauté mise en lumière Nathalie Ogi 82
Werner, Renfer Werner Jules Raynal 88
Promenade dans les archives de Werner Renfer Géraldine Rérat-Oeuvray 94
Renférien, renfériste, renfesque… Colin Raynal 110
La Syrinx, un arpège jurassien signé Duplain Joëlle Mora 114
La disparition des Endémiques érotiques Magali Dougoud 124
Traduire Renfer : toute une vie Barbara Traber 130
Notes biographiques 137
Affiche de l’exposition « Le Dialogue ininterrompu » 141

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